Devant l'entrée des anciens " Bains Municipaux ", devenu le célèbre musée de la Piscine, sous la conduite de Thierry Baert, nous débutons le circuit rue des Champs. Un nom symbolique qui évoque l'origine de ce coin champêtre.
Comme lors de toute visite, il faut savoir lever les yeux en l'air, ici pour découvrir cette plaque en céramique indiquant " l'Institut Sévigné " à deux pas du musée de la Piscine.
Rue du Grand Chemin, une autre allusion à l'ancienne zone campagnarde de cet endroit, devant l'ancien hôtel particulier de Pierre Catteau devenu le Palais de Justice de Roubaix. Construit en 1884, c'est l'œuvre d'Edouard Dupire-Rozan (1842-1901).
Un bel ensemble rue Mimerel, qui montre l'intérêt d'une mise en valeur de ce patrimoine après un ravalement. Ces deux maisons construites en 1891 sont de Paul Destombes-Pennel (1850-1919).
L'accès (côté fermé) au square Catteau depuis la rue Mimerel
La façade côté rue Mimerel de l'Hôtel de Pierre Catteau
Au premier plan l'immeuble gris à pignon était celui de la société Antverpia.
L'immeuble Antverpia au 18 rue des Fleurs
La maison du peintre Rémy Cogghe au n° 22 dans la rue du même nom (ancienne rue des Fleurs) a été construite en 1893 par l'architecte Paul Destombes-Pennel.
Rémy Cogghe, né Rémi Coghe le 31 octobre 1854 à Mouscron (Belgique) et mort le 2 avril 1935 à Roubaix est un peintre belge, actif à Roubaix.
Rémy Cogghe passe son enfance à Mouscron dans la maison sise au coin des rues de Tourcoing et de Froidchamps. Treize ans plus tard, ses parents émigrent vers Croix puis Roubaix. C'est là, que ce fils d'ouvrier du quartier de l'Épeule passe son adolescence, où son père travaille à la filature Cordonnier à partir de 1863.
Remarqué pour ses talents de dessinateur par l'industriel Pierre Catteau qui va lui apporter son soutien, il s'inscrit aux cours de dessin et de peinture des écoles Académiques de Roubaix où il a pour maître Constantin Mils (1816-1886). En 1876, Rémy Cogghe entre à l'École des beaux-arts de Paris, dans la classe d'Alexandre Cabanel, puis, en 1879, à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles où il a pour maîtres Joseph Stallaert et Alexandre Robert. En 1880, il se présente au prix de Rome belge décerné par l’Académie royale des beaux-arts d'Anvers et obtient la médaille d'or pour son tableau " Les Aduatiques " vendus à l'encan. Une toile malheureusement perdue. Il voyage alors pendant cinq ans, à Paris, Rome, Barcelone, Madrid, Tolède, en Algérie, en Italie, en Tunisie…
Il revient s'installer à Roubaix en 1885, où il fera construire sa maison en 1893 par l'architecte roubaisien Paul Destombes au 22, rue des Fleurs. Il y réalise de nombreux portraits de commandes de notables mais aussi des tableaux qui retracent les gestes de la vie quotidienne dans la région. Entre 1879 et 1926, il participe 29 fois au Salon des artistes français à Paris dans la section étrangère, y obtenant une mention honorable en 1887 et médaille de troisième classe en 18897 pour " Le Combat de coqs ". Rémy Cogghe repose au cimetière de Roubaix.
L'usine Roussel, rue des arts, due à l'architecte Georges Forest (1881-1932) date de 1928
L’Usine Roussel a été réhabilitée en 1999, et accueille des bureaux et studios de danse du Ballet du Nord - Centre Chorégraphique National. On y trouve aussi depuis 2018 le Plateau Fertile, réseau d’entraide et tiers lieu textile avec des ateliers et un Fab Lab.
Une nouvelle page d’histoire pour ce bâtiment qui fut le siège des tissages François Roussel père et fils à partir de 1887. Les 2 dates sur la façade correspondent à la création de l’entreprise sur un autre site en 1814 et à la construction de cette façade Art déco monumentale par l’architecte tourquennois Forest en 1928.
Nous arrivons dans le quartier de l'Epeule
Rue des arts, une étonnante construction de style art nouveau due à l'architecte Georges Vasseur
Découverte des courées dans la rue de l'Epeule, dont la cour Lepers qui est antérieure à 1847.
Contraste entre les devantures commerciales et les architectures. Cet immeuble qui date de 1903 est l'œuvre de l'architecte Auguste Dupire-Deschamps (1845-1916).
A l'angle de la rue Brezin, à proximité de l'église du St Sépulcre
L'église du St Sépulcre construite en 1961 est de Marcel Spender (1902-1999) et Luc Dupire (1928).
C’est en 1869 que des propriétaires du quartier de l’Epeule offrent à la Ville un terrain pour y faire bâtir une nouvelle église. Monseigneur Berteaux, Doyen de Saint Martin, qui était l’instigateur du projet, choisit pour ce nouvel édifice le vocable de Saint Sépulcre, pour perpétuer la mémoire de la Chapelle qui fut construite en 1463 par Pierre de Roubaix à son retour de Terre Sainte, et qui se trouvait Place de la Liberté jusqu’à sa démolition en 1844. Le bâtiment en mauvais état, atteint par le mérule, devient impropre à l’accueil du public. Le 17 janvier 1960, on y célèbre la dernière messe, et le conseil municipal décide le 25 janvier 1960 de sa démolition et de sa reconstruction au même emplacement.
Votre quartier change, parlons-en !
L'Institution du Petit Saint Louis
L'école Saint Louis (1893) est attribuée à l'architecte communal Théophile Coliez (1858-1918)
L'habitation de Louis Tiers rue Descartes est de l'architecte Achille Dazin (un roubaisien dont on ne connait à peu près rien). Elle a été bâtie en 1904.
Gros plan sur les cabochons et sgraffites
Carte postale de la maison de Louis Tiers lors de sa construction en 1904 par Achille Dazin, montrant la toiture avant sa modification.
Au n° 105 de la rue des arts, l'ancien commissariat du deuxième arrondissement avec les armes de la ville de Roubaix sur son fronton. On lit également au niveau du tympan l'année 1880, toutefois il pourrait ne pas s'agir de la date de construction (ca 1880-1890). Ce bâtiment est actuellement occupé par l'association des Restaurants du Cœur.
Juste en face, l'ancienne école Victor Hugo, devenue école de la Cordée (ca 1890) aurait été bâtie par Théophile Coliez (1858-1918) soit par son prédécesseur Alfred Richez (au sujet duquel il manque des informations).
La maison d'Elie Derv(e)aux
Un autre immeuble de la société Antverpia.
Rue du Trichon, un superbe ensemble de 6 constructions (aux n° 38, 40, 42, 44, 46 et 48) d'une richesse étonnante pour ce qui devait être un immeuble de rapport.
Chapeaux de nones et pas de moineaux pour ces constructions de style néoclassique aux influences régionales.
A l'angle de la rue du Trichon, un immeuble avec balcon
Premier établissement scolaire place du Trichon. Cette école date de 1865, elle est peut-être de JB Godey (dates inconnues) architecte de la ville à cette époque
Végétalisation ! Un arbuste s'est implanté dans cet immeuble, sans doute un des plus anciens estaminets, à l'angle des rues du Bois et des Fabricants, à côté de la place du Trichon.