Le bâtiment voyageurs de 1888, dû à l'architecte des Chemins de fer du Nord, Sidney Dunnett, a échappé à la démolition et été restauré en 1984. Ce bâtiment possède deux pavillons néoclassiques à toiture mansardée, de part et d'autre d'une grande verrière à sept travées coiffée d'une horloge surplombant la salle des pas perdus. Une halle métallique, désormais disparue, couvrait les deux premières voies à quai.
Le second bâtiment de la gare de Tourcoing, construit en 1905 par le même architecte, recourt à une disposition similaire, mais est beaucoup plus grand, avec des ailes basses séparant la verrière centrale et les pavillons mansardés.
Un bâtiment voyageurs fort semblable à celui de Roubaix, mais légèrement plus petit et sans couverture de quais, a été bâti à Huy, en Belgique, en 1890 – 1892, par la Compagnie du Nord - Belge, filiale des Chemins de fer du Nord. Ce bâtiment a été démoli en 1977 au profit d'un bâtiment moderne.
L'Hôtel de ville de Roubaix
L'Hôtel de ville de Roubaix a été construit de 1907 à 1911
par l'architecte Victor Laloux
L’Hôtel de ville de Roubaix est le quatrième que la ville ait connu au cours de son histoire. Édifié au même emplacement que l'Hôtel de ville actuel, le précédent, construit par l'architecte Achille-Joseph Dewarlez, datait de 1845, quand la ville, déjà en forte croissance, atteignait près de 25 000 habitants. Au début du XXème siècle, elle en compte 120 000. C'est alors que le conseil municipal, sous l’administration du maire Eugène Motte, décide de le remplacer par un nouveau bâtiment, à la mesure d'une grande cité industrielle.
Le projet est confié à l’architecte roubaisien Ernest Thibeau qui élabore les plans du nouvel Hôtel de ville adoptés en mai 1903. Mais, empêché pour des raisons de santé, il ne réalise que l’aile gauche, inaugurée en 1907, qui a été édifiée avant la mairie pour répondre aux besoins de la Chambre de Commerce. L’architecte Victor Laloux, auteur de la gare d’Orsay, reprend alors le travail d’Ernest Thibeau. La construction du pavillon central commence l'année suivante et le nouvel Hôtel de ville est inauguré le 30 avril 1911, en même temps que l’exposition internationale du Nord de la France, par le ministre du commerce Alfred Massé et le maire de Roubaix, Eugène Motte. Voir ici un complément sur cette exposition
En octobre 1914, le 165e Régiment d’Infanterie Bavaroise prend la ville et l’Hôtel de ville devient le siège de la Kommandantur.
L'hôtel de ville a été inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1998. Sa façade et sa toiture ont été entièrement restaurées de 2011 à 2013.
Voir une demande de classement pour l'Hôtel de ville
Le Grand Hôtel
Le Grand Hôtel de Roubaix est achevé au printemps 1911, quelques semaines à peine avant l’inauguration de l’Exposition Internationale du Nord de la France. Le rassemblement doit montrer au monde la supériorité de la cité lainière alors à son apogée.
Il faut donc un hôtel de standing pour accueillir le gratin du million de visiteurs qui se presse au parc Barbieux entre avril et novembre 1911 (voir ici un complément sur cette exposition). Cette année-là, la revue La Construction Moderne, citée par le magazine Gens et pierres de Roubaix, note que l’hôtel « peut rivaliser avec les mieux installés et les plus sélects des grandes villes. » Il offre même l’eau chaude dans presque toutes les chambres !
Le changement le plus visible intervient dans les années 1970 : la façade est entièrement rénovée. La relative sobriété de 1911 est abandonnée pour le style art déco. Rafraîchi, l’hôtel continue d’accueillir des clients de prestige. Catherine Deneuve, Pierre Richard ou encore Michel Galabru y ont ainsi dormi lors de passages au Colisée et cinq équipes de l’Euro de football ont dormi au 26 avenue Jean-Baptiste Lebas.