En 1907, à l’ouverture du nouvel hôpital de la Fraternité, les malades quittent l’Hôtel Dieu de la rue Blanchemaille, lequel accueille les pensionnaires de l’Hospice (situé rue de l’Hospice) qui est alors démoli. On va construire à son emplacement une salle des fêtes. La partie de cet immeuble, front à la rue de l’Hospice, est démolie en août 1908, en vue de la construction d’une salle d’expositions.
Cette salle d'expositions et de fêtes de 1 500 m² est organisée autour d'une halle centrale et de deux galeries latérales perchées à 5 mètres de hauteur. Elle a été construite en 1906, au n° 9 rue de l’Hospice par l’architecte Auguste Dupire-Deschamps. Sa structure métallique contraste avec la pierre sculptée de l'entrée, dont le décrochement renforce le sentiment de monumentalité.
Henri Watremez fut un élu roubaisien, adjoint au maire de Roubaix de 1912 à sa mort, en décembre 1934. Premier adjoint à partir de 1919, il a probablement dû marquer la ville à son époque. Car seulement sept mois après sa mort, le 13 juillet 1935, le conseil municipal décide de donner son nom à ce qui était alors appelé la « salle des fêtes ».
En 1934, il est procédé à la modification de l’acoustique de la salle des fêtes par un traitement orthophonique, ainsi que diverses transformations d’agencement.
Fermée depuis l’automne 1968, la salle Watremez n’a plus l’allure d’un grand hall froid et austère. La salle a été réaménagée en 1998 par l'agence Zig Zag.
Elle s’est transformée en un vaste auditorium de couleur bleu nuit. Deux larges portes en chêne donnent accès au vestibule peint en vert pâle, et deux autres portes identiques donnent accès à la salle. On a gardé un escalier sur la droite pour permettre l’accès à la galerie de l’étage. Le plateau est éclairé par de grosses ampoules électriques et par un plafonnier comportant de nombreux spots. À gauche de la salle, un long comptoir de bois clair et de marbre borde le dégagement vers les installations sanitaires. Sur la droite, on retrouve le foyer avec son énorme bar éclairé par un plafonnier monumental. Un petit salon orné d’une fontaine lumineuse un sol en dalles, un éclairage indirect, et une sonorisation nouvelle en font un endroit agréable et un cadre de choix pour les manifestations à venir.
